Ouverture d’esprit
« L’esprit est comme un parachute, il ne fonctionne que lorsqu’il est ouvert. Certes, mais l’ouverture vers l’extérieur (je suis ouvert à vos idées, différentes des miennes) suppose l’ouverture intérieure (je suis ouvert à l’idée de revisiter mes croyances) ».
En paraphrasant Descartes, j’oserais dire que l’ouverture d’esprit est la chose la mieux partagée au monde, chacun étant persuadé d’en être généreusement doté. Pourtant les conflits sont partout : dans le monde, dans nos rues, dans nos familles, sur nos plateaux télévision, dans nos salles de réunion.
Cherchez l’erreur !
La vérité est que nous croyons de bonne foi être ouverts aux idées des autres, quand le plus souvent notre écoute ne nous sert qu’à confirmer ce à quoi nous croyons. Le sujet est de la plus grande importance, car les défis que nous avons à résoudre aujourd’hui, dans l’entreprise, dans le pays ou dans le monde, supposent que nous travaillions tous ensemble.
Mais nous ne pouvons travailler tous ensemble qu’à partir du moment où nous reconnaissons comme une donnée d’entrée que chacune des parties, y compris celles qui nous agacent, ou pire que nous méprisons, détient une composante de la solution.
Ce qui suppose en retour que nous reconnaissions que nous-mêmes ne détenons qu’une partie seulement de la solution au problème que nous cherchons à résoudre.
« Personne ne voit le monde. Chacun voit son monde » nous disais le grand sage Indien Swami Prajnanpad.
Ceci doit nous amener à nous tourner vers l’intérieur, pour reconnaître et accepter en nous cette limitation, que notre ego voudrait ignorer. Reconnaitre que nos « vérités » ne sont en réalité que des croyances héritées de notre éducation et de notre expérience de vie.
Lorsque nous NOUS LEVONS et décidons d’engager le changement dans nos vies et dans l’entreprise, nous choisissons de cultiver inlassablement le doute et l’ouverture de notre esprit. Pour cela nous cherchons à devenir chaque jour un peu plus conscients de nos croyances, et nous nous ouvrons à l’idée d’en changer.
Ainsi seulement nous pouvons être co-acteurs d’un changement profond dans la société.
